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Et puis
le saxe à mort crache un solo d’enfer !
Je me retiens au vent
de l’illégalité.
La boite pue l’alcool. Un vieux con
éventé
Me crache son pognon sous le nez ! Faut s’y faire
!
Quand je savais la mort, j’aurai du la garder !
Une
fille aux gros seins pleurniche sur son sort.
Je me retiens au
vent d’un impossible essor,
Et puis la guitare offre un écho
attardé !
Dans la brûlure étrange, aux couleurs
mensongères
Des spots élaborés je me souviens d’ailleurs :
Un
vieux créneau de vie bourgeonnant de frayeur
Dont j’ai sculpté
– en moi – l’étreinte passagère !
Le demi-clos de tout
n’est qu’improbable rêve !
Et le saxe reprend sa gueulante
d’acier ;
Le vieux con, dans son coin, est totalement scier
Par
l’alcool et le bruit. Je m’en fous bien qu’il crève !
Dans
les chiottes dorées, pas une éclaboussure
Et pas le moindre sang
d’une aiguille perdue !
On snif ! Et le trait blanc est corde de
pendu
A la gueule du monde où plus rien n’est censure
!
J’entends le cri surfait de l’aube en overdose
Et les
poubelles crient aux camions détritus .
Le saxo s’est éteint !
C’est fou ce que l’on tue !
Le matin dit la vie… C’est à
peine si j’ose !
1. Bellatrix le 05-02-2016 à 00:00:06 (site)
Les mots scandent un tempo d'enfer cette fois-ci..au diapason du saxe...même sans le son acoustique..le rythme saccadé des mots nous traverse le corps...sourire...
J'ai pris note du lien pour écouter cette chanson.
Bonne nuit à vous.
Merci.
2. alain_girard le 05-02-2016 à 00:44:10 (site)
Tempo était le nom de mon chien, un Labrador magnifique d'affection et qui m'a quitté le 19 août 2015... depuis j'essaie de trouver une autre vie... mais n'est pas encore réussi... outre l'Ecriture...
Merci à Vous.
Alain
Rondel pour Bellatrix
1. Bellatrix le 04-02-2016 à 22:30:30 (site)
...Merci...Vos vers me plaisent infiniment.
En ai les yeux embués d'émotion..dans ces conditions, je ne parviens pas à formuler quoi que ce soit de cohérent.
Reviendrai plus tard.
Merci à vous.
2. alain_girard le 04-02-2016 à 23:24:09 (site)
Connaissez vous ce livre de Gilber Cesbron:
Il est plus tard que tu ne penses?
Amitiés
Alain
3. Bellatrix le 04-02-2016 à 23:51:35 (site)
Je connais l'auteur..enfin j'ai lu des livres de lui.
Un peu trop calotin à mon goût. Confit de religiosité.
Ai lu le fameux "Chien sans collier" et d'autres dont je me souviens vaguement.
"Il est plus tard que tu ne penses", le thème tourne autour de l'euthanasie, me semble-t-il?
Thème qui renvoie un écho en vous pour une raison particulière?
4. alain_girard le 05-02-2016 à 00:39:22 (site)
En effet, je crois que l'on choisit la fin de sa vie...
Alain
5. Bellatrix le 05-02-2016 à 08:41:35 (site)
Bonjour Alain.
Je le crois aussi, dans le sens, qu'on meurt comme on a vécu.
Sauf facéties cruelles du destin.
6. Bellatrix le 05-02-2016 à 08:53:18 (site)
Je ne sais si vous avez lu "Lettre à D. Histoire d'un amour" ?
Un livre écrit par André Gorz (philosophe et journaliste français/ 1923- 2007), une ode à Dorine, son épouse, atteinte d'une grave maladie.
Une pure merveille.
Ils ont décidé de mettre fin à leur vie, d'un commun accord, en septembre 2007.
Et mis fin à leur longue vie commune par la même occasion.
Lumineux vendredi à vous.
1. Bellatrix le 04-02-2016 à 19:19:49 (site)
Merci pour la découverte.
Je ne connais pas tout le répertoire d'Isabelle Boulay. Belle chanson empreinte de nostalgie.
J'aime bien le timbre de voix proche de la fêlure.
2. alain_girard le 04-02-2016 à 20:00:30 (site)
Pour moi, c'est une Grande Dame de la chanson... Je la trouve bouleversante!!!
Dans cette chanson comme dans tant d'autres...
Amitiés
Alain
3. Bellatrix le 04-02-2016 à 20:13:49 (site)
Je le pense aussi. J'aime son authenticité, sa sensibilité et le timbre si particulier de sa voix.
Étrange
clarté.
Rondel
photo perso
L’ombre
s’illumina d’une clarté étrange
A la route du temps où je
m’étais assis
Entre l’ailleurs éteint et la lumière ici
Elle apparut ainsi que je crus voir un ange !
Les étoiles
des jours nous offrent des louanges
Dont j’avais mal appris les
gestes adoucis,
L’ombre s’illumina d’une clarté étrange
A la route du temps où je m’étais assis !
Et les
sentiers, les fleurs, la douceur des mésanges
Lui offraient des
parfums que le cœur apprécie,
Tout était quelque part telle
une prophétie
Et le ciel m’éblouit de ses teintes oranges,
L’ombre s’illumina d’une clarté étrange !
Alain
Girard
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1. Bellatrix le 04-02-2016 à 19:10:28 (site)
Etrange clarté qui brille de mille feux grâce à la musicalité de votre écriture.
Bonne fin de soirée à vous.
2. alain_girard le 04-02-2016 à 19:57:44 (site)
Merci Bellatrix de votre présence!
Ce texte est un "Rondel".
C'est une forme de poème qui doit répondre
à certaines règles inventées par les poètes du moyen-âge. (je vous passe les détails).
Mais la base est un texte d'amour et c'est la forme qui donne sa musicalité!
Les troubadours et les trouvères en écrivaient pour leur "Damoiselle"!
...
Amitiés
Alain
3. Bellatrix le 04-02-2016 à 20:09:49 (site)
Oui, je sais. L'Amour courtois.
Merci beaucoup pour l'explication.
De manière générale, la forme trop académique me rebute un peu mais là, non!
C'est dû.. je pense à cette belle musicalité et fluidité du poème qui coule comme doux clapotis.
Cela résonne agréablement à l'oreille.
Merci à vous.
4. alain_girard le 04-02-2016 à 21:01:22 (site)
Cela explique mon prochain post.
J'espère qu'il vous plaira...
Amitiés
Alain
Un joli cul.
Octosyllabes
Toute
la nuit sans équivoque
J'ai tout simplement quémandé,
Plongées
les deux mains dans mon froc,
Un lien qui me ferait
bander !
J'avais juste besoin d'amour,
De téter des
seins inconnus,
Non pas que l'on me dit :
« toujours »
Mais étreindre une brune nue !
A
toute chose, tout se prête
Et voici que, là, sous mes yeux
Un
joli cul que rien n'arrête
Ouvrit la verve d'un
prie-dieu !
L'image n'était pas vilaine,
Loin de-là,
croyez-en mon goût,
Le Web offre de belles plaines
Alors, moi,
je tirai mon cou !
Dans la nuit brune ou le matin
Le
ciel expulse mes pensées
A peine en vie, à peine éteint
Je
n'avais plus qu'un mot : Assez !
Alain
Girard
Copyright.
1. Bellatrix le 03-02-2016 à 13:49:59 (site)
Bigre! J'en reste coite d'admiration devant tant d'acrobatie.
Celle de faire virevolter, avec brio, les mots avec adresse et humour. Un ballet aérien pour exprimer (expulser?) le florilège d'émotions qui nous étreint (parfois contradictoires) liées à certaines pensées et émotions.
Les faire éclater comme bulles irisées de champagne..
Merci infiniment pour vos mots déposés sur mon espace. Ils sont source pour moi d'un émerveillement dont je ne lasse pas.
Très bon mercredi à vous.
Lorsque la nuit ne veut
Parmi toutes les femmes
« Un jour d'épaule nue * »
Un jour en son extrême
Et même fatigué je les aimais quand
même
Où leurs yeux me disaient : « Tu es ce que je
fus !»
Alors, tout doucement, dans le soir de mes
nuits
Lorsque les ouragans de mes rêves sans nom
S'effacent
par milliers et par milliers l'affût
Comme un cerf aux aboie,
comme un geste d'ennui
Comme il n'est – ici-bas – plus le
moindre prénom
Je regarde le temps qui s'inscrit à l'horloge
En
ma piètre demeure... Et c'est là que... Je loge !
*
Louis Aragon
Alain girard
Le 31 01 2016
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1. fanfan76 le 01-02-2016 à 22:22:05 (site)
Bonsoir Alain, un bel hommage pour les femmes, magnifique poème d'Aragon, merci Alain.
Mes amitiés, fanfan
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